Le Quesnoy et Cambridge célèbrent 25 ans de jumelage
Un lien renouvelé lors d’une cérémonie émouvante dans le Nord de la France
Alors que le jumelage historique entre Le Quesnoy et Cambridge atteint le cap symbolique des 25 ans, une cérémonie poignante a marqué le renouvellement officiel de cette relation unique entre les deux villes, seul jumelage entre la France et la Nouvelle-Zélande.
Le lien qui unit Le Quesnoy et la Nouvelle-Zélande s’est inscrit dans l’histoire lorsque les soldats néo-zélandais ont libéré la ville de l’occupation allemande en novembre 1918, alors que la Première Guerre mondiale touchait à sa fin.

Par un exploit remarquable d’ingéniosité militaire et de courage, les troupes néo-zélandaises ont escaladé les imposants remparts de la ville à l’aide d’une échelle, choisissant de ne pas bombarder Le Quesnoy et de préserver la vie des civils mais aussi l’architecture historique qui subsiste encore aujourd’hui.
Cet acte héroïque reste, un siècle plus tard, un symbole de sacrifice et d’amitié entre les deux communautés.
Le renouvellement de l’accord de jumelage a réuni des représentants officiels des deux villes. Alana MacKay, conseillère municipale de Cambridge, qualifie l’événement de profondément émouvant.
“Ce fut un plaisir de visiter notre ville jumelle et de célébrer 25 ans d’amitié entre Cambridge et Le Quesnoy. Nous avons été bouleversés par l’histoire de la guerre et de la libération, la beauté de la ville et l’extraordinaire hospitalité de ses habitants.”
“Je crois que nos ancêtres, ceux qui ont vécu au Quesnoy et ceux qui ont libéré la ville, se réjouiraient de savoir que les liens d’amitié noués en 1918 perdurent à ce jour. Ce fut un honneur et un privilège de visiter Le Quesnoy en leur mémoire. Puissent nos liens d’amitié perdurer encore longtemps.”

Marie-Sophie Lesne, maire du Quesnoy, souligne à quel point la libération est ancrée dans l’identité de la ville : “Le sacrifice des soldats néo-zélandais restera à jamais dans la mémoire du Quesnoy.”
“Ce jumelage ne commémore pas seulement notre passé commun,” ajoute-t-elle. “Il renforce également notre engagement à transmettre ces histoires aux générations futures.”

La cérémonie s’est tenue en parallèle des commémorations du 110ème anniversaire de l’Anzac Day au Musée Néo-Zélandais de la Libération – Te Arawhata, qui joue un rôle actif dans la célébration de l’amitié qui unit ces deux villes aux antipodes. Le musée propose une expérience immersive qui retrace la naissance du jumelage et entretient un lien fort avec Cambridge grâce à la présence de Liz Stolwyk, adjointe au maire du district de Waipā, où se situe la ville, au sein de son conseil d’administration. Cette année, Liz Stolwyk a assisté aux commémorations aux côtés d‘Alana MacKay et de plusieurs membres de la délégation, dont une classe d’élèves du lycée de Cambridge.
Te Arawhata est devenu un lieu de pèlerinage pour les familles qui découvrent l’histoire de leurs proches ayant servi sur le Front occidental.
“Le musée est un lieu unique où les Néo-Zélandais et visiteurs du monde entier peuvent rendre hommage à ceux qui ont servi et perdu la vie pendant la guerre”, explique Elizabeth Wratislav, directrice du musée.
“Nous pouvons témoigner de nombreux moments chargés d’émotion, lorsque les visiteurs découvrent leur lien personnel avec cette histoire et ce lieu.”
Elizabeth Wratislav poursuit que le musée inspire les familles à en apprendre davantage sur les expériences vécues par leurs proches pendant la guerre mais aussi sur leur vie après le conflit, créant ainsi une toile toujours plus riche d’histoires interconnectées.
