Alors que la France et la Nouvelle-Zélande célèbrent 80 ans de relations diplomatiques, on oublie souvent à quel point ces deux pays sont géographiquement proches, avec la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie situées dans notre arrière-cour, le Pacifique.

Ces deux territoires français font partie de plusieurs situés à seulement quelques heures de la Nouvelle-Zélande, faisant de la France non seulement un partenaire mondial, mais aussi un voisin du Pacifique – soulignant l’importance de maintenir des liens forts et actifs.
Pour marquer ce 80e anniversaire, l’ambassade de Nouvelle-Zélande en France a organisé un événement réunissant des membres des communautés néo-zélandaise et française dans ses locaux parisiens, lors d’un après-midi magnifique. Coïncidant avec le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, cet événement a permis non seulement de revenir sur 80 années de partenariat et d’échanges culturels riches, mais aussi d’envisager l’avenir de l’innovation et de la coopération entre les deux pays, notamment dans l’industrie aéronautique.
L’ambassadrice Caroline Bilkey et Madame la Députée Dominique Voynet, présidente du groupe d’amitié France–Nouvelle-Zélande à l’Assemblée nationale, ont toutes deux souligné l’importance de préserver des liens internationaux solides et des amitiés durables dans un contexte mondial difficile.

Elles ont été suivies de prestations vibrantes de Ngāti Rānana – le club māori et groupe de kapa haka basé à Londres – ainsi que du chanteur d’opéra néo-zélandais installé à Paris, Julien Van Mallaerts.
Depuis l’établissement officiel des relations en 1945, la France et la Nouvelle-Zélande ont construit un partenariat étendu, couvrant la diplomatie, la lutte contre le changement climatique, l’éducation, la technologie et le sport.
Ces dernières années, les deux pays ont conjointement pris la tête de l’initiative Christchurch Call. Lancée en réponse à l’attentat terroriste de 2019 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande – au cours duquel 51 personnes ont perdu la vie – cette initiative vise à lutter contre la diffusion de contenus extrémistes violents en ligne.
Dans le nord de la France, le New Zealand Liberation Museum – Te Arawhata célèbre l’amitié durable entre les Français et les Kiwis. Te Arawhata est bien plus qu’un musée – il renforce les liens mondiaux et constitue un lieu de pèlerinage pour les familles dont les proches ont servi sur le front occidental.
La relation franco-néo-zélandaise se reflète également dans le sport, en particulier sur le terrain de rugby. La série de tests de juillet de cette année entre les All Blacks et les Bleus en Nouvelle-Zélande prolonge une rivalité qui dure depuis plus d’un siècle.
Pour mettre en valeur cette rivalité, les All Blacks et la France se disputent depuis 2000 le Trophée Dave Gallaher. Ce trophée porte le nom du capitaine de l’équipe des Originals All Blacks de 1905, Dave Gallaher, tombé au combat sur le front occidental le 4 octobre 1917 pendant la Première Guerre mondiale.

Mais la relation sportive va bien au-delà de la compétition. Pour renforcer l’amitié entre les deux pays, New Zealand Rugby a offert un banc en bois sculpté à la main à Te Arawhata pendant la Coupe du Monde de Rugby 2023. Ce banc symbolise les liens sportifs et culturels durables entre les deux nations et rend hommage à une relation fondée sur le respect mutuel et le souvenir partagé.