Enseignante néo-zélandaise, Priscilla Lynch

En septembre 2025 a eu lieu la première remise du Prix Rosaria Campbell pour l’excellence dans l’enseignement du français, et le Musée Néo-Zélandais de la Libération – Te Arawhata a eu le plaisir d’accueillir à Le Quesnoy Priscilla Lynch pour une semaine de découverte du lien particulier entre cette ville et Aotearoa Nouvelle-Zélande. 

Rosaria Campbell

Le Prix porte le nom de Rosaria Campbell, linguiste, pédagogue et femme extraordinaire, qui a consacré les dernières années de sa vie à transformer le château du XIXᵉ siècle de Te Arawhata en un véritable foyer de la Nouvelle-Zélande sur le front occidental. 

Avant d’occuper ce rôle central à Te Arawhata, Rosaria avait enseigné le français en Nouvelle-Zélande et avait été Conseillère nationale pour le français auprès de Tui Tuia Learning Circle – une entité basée à l’Université d’Auckland, destinée à soutenir et accompagner les enseignants de langues à travers tout le pays. 

Ce Prix est le fruit d’une collaboration entre Te Arawhata, Tui Tuia et la famille Campbell. Il a été conçu non seulement pour offrir chaque année à un·e enseignant·e d’exception l’opportunité de séjourner à Te Arawhata, mais aussi pour rendre hommage à l’extraordinaire contribution de Rosaria au lien durable entre la France et la Nouvelle-Zélande. 

Le Prix a également pu voir le jour grâce au généreux soutien de l’Ambassade de France en Nouvelle-Zélande et de l’Association néo-zélandaise des professeurs de français (NZAFT).

Priscilla Lynch fut une première lauréate tout à fait méritante. Responsable des langues au St Mary’s College d’Auckland, elle est reconnue pour son engagement indéfectible en faveur de l’apprentissage du français en Nouvelle-Zélande. Elle occupe actuellement le poste de responsable régionale d’Auckland au sein de la NZAFT et est perçue comme une alliée inlassable des élèves et des enseignants de la communauté francophone scolaire néo-zélandaise. 

Priscilla est arrivée à Le Quesnoy le mardi 23 septembre et s’est aussitôt plongée dans la vie de Te Arawhata, rejoignant une visite des remparts avant d’assister à la « Réunion des Colporteurs » annuelle de Maubeuge – une rencontre où les institutions culturelles locales présentent leurs offres pédagogiques aux enseignants de la région. 

Priscilla a suivi les visites scolaires du Musée par des élèves locaux ainsi que par des élèves venus de Nouvelle-Zélande ; elle a participé aux événements culturels de Le Quesnoy tels que la Fête du Lait annuelle et le 25ᵉ anniversaire de l’Association Le Quesnoy-Nouvelle-Zélande ; et elle est intervenue dans trois établissements scolaires de la région afin de renforcer les liens entre la France et la Nouvelle-Zélande. 

Elle poursuivra ensuite son séjour par un peu plus d’une semaine à Paris, où elle découvrira certains des lieux et expériences favoris de Rosaria, tout en retrouvant aussi ses propres adresses préférées de précédentes visites. L’équipe de Te Arawhata est ravie d’avoir déjà inscrit une nouvelle venue à son agenda : en avril 2026, Priscilla reviendra en effet à Le Quesnoy avec un groupe d’élèves de St Mary’s. 

Avant de quitter le Musée, Priscilla a eu la gentillesse d’écrire quelques mots sur son expérience à Le Quesnoy, que nous partageons ci-dessous. 

Comment décrire la semaine que j’ai eu le privilège de passer à Le Quesnoy, à Te Arawhata – le Musée Néo-Zélandais de la Libération ? 

Pour une Néo-Zélandaise voyageant pour la première fois dans le nord de la France, le sentiment qui domine en franchissant les portes du 18 rue Achille Carlier est celui d’un « chez-soi loin de chez soi ». 

Du siège sculpté qui accueille les visiteurs à l’entrée, jusqu’au drapeau de notre pays flottant fièrement aux côtés du tricolore, entrer à Te Arawhata, c’est retrouver un peu d’Aotearoa après l’agitation des rues parisiennes et des quais bondés du métro. 

L’accueil des voix kiwi comme françaises à travers la ville – mais surtout à Te Arawhata – réchauffe aussitôt le cœur du voyageur fatigué. Et partout se ressent puissamment le lien. Le lien entre la France et la Nouvelle-Zélande, forgé il y a plus de 105 ans à Le Quesnoy, demeure tangible et fort. 

À l’intérieur du musée, ce lien s’incarne. On y voit la fougère argentée et le chêne s’entrelacer, et l’on entend les chants des oiseaux natifs des deux pays se répondre en écho. Des espaces tout au long du parcours suscitent une profonde émotion – enveloppant les visiteurs dans des récits de courage, de sacrifice et d’amitié durable. 

Se tenir sur les remparts de la ville, là où les soldats néo-zélandais escaladèrent les murs avec pour seules armes une échelle de dix mètres et un immense courage, fut une expérience empreinte d’humilité. Beaucoup de ces hommes n’étaient guère plus âgés que les élèves que nous enseignons aujourd’hui, et pourtant ils accomplirent l’impossible – libérer la ville sans qu’aucune vie civile ne soit perdue. Leur bravoure se ressent dans chaque pierre de ces murs séculaires. 

L’esprit de connexion s’étend bien au-delà des murs du musée. Au cours de ma visite, nous avons rencontré des écoles et des associations locales désireuses de collaborer avec Te Arawhata et de créer des liens avec les élèves de Nouvelle-Zélande — malgré les 19 000 kilomètres qui nous séparent. Des visiteurs venus du monde entier expriment leur reconnaissance en parcourant le musée et en réfléchissant à cette histoire partagée, laissant des messages tels un korowai collectif de gratitude. 

Liberté, amitié, avenir – freedom, friendship, and future. Ces mots traduisent parfaitement l’essence de la relation entre Le Quesnoy et la Nouvelle-Zélande : née du courage du passé, vivante dans les amitiés du présent et riche de promesses pour l’avenir. 

Le Musée Néo-Zélandais de la Libération – Te Arawhata souhaite une nouvelle fois exprimer toute sa gratitude à la famille Campbell, à Tui Tuia Learning Circle, à l’Ambassade de France en Nouvelle-Zélande et à l’Association néo-zélandaise des professeurs de français (NZAFT) pour avoir rendu ce Prix possible. Une mention spéciale revient à Simon McGinley, initiateur de la création de ce Prix, sans qui ce projet de mémoire n’aurait pas vu le jour. 

Nous remercions également chaleureusement Céline Lemaire du Lycée Jeanne d’Arc, Laetitia Paenaart du Lycée Jessé de Forest, Laurence Tep du Collège Eugène Thomas, Xavier Carpentier du Château de Ruesnes et tous nos autres merveilleux partenaires locaux pour leur enthousiasme et leur accueil si chaleureux envers Priscilla. 

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