Trois conférences fascinantes sur les rôles des femmes pendant la Première Guerre mondiale pour célébrer la Journée Internationale des Droits des Femmes

Nous oublions parfois le rôle crucial que les femmes ont joué pendant la Première Guerre mondiale. Te Arawhata souhaite mettre en lumière ces figures courageuses et essentielles qui ont marqué l’histoire du conflit. Dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le musée a organisé une conférence sur les Femmes de Guerre à l’Hôtel de Ville du Quesnoy.
Plus de 70 participants ont assisté aux trois présentations de nos brillants intervenants. Madelyne Rémy, étudiante en Master et guide aux Carrières Wellington à Arras, a présenté l’engagement des Néo-Zélandaises pendant la Grande Guerre, que ce soit à l’étranger en tant qu’infirmières ou au pays en prenant part à l’effort dans les industries. Madelyne a souligné la façon dont les infirmières néo-zélandaises étaient surnommées « les anges » par les soldats du Commonwealth, qui se considéraient parfois chanceux d’avoir été blessés juste pour pouvoir bénéficier des soins de ces incroyables soignantes.

Blandine Demailly, membre de l’équipe de Te Arawhata, a ensuite retracé les tribulations d’Ettie Rout, une Néo-Zélandaise célèbre – et controversée – pour son travail de prévention des maladies vénériennes chez les troupes alliées. Héroïne méconnue en Nouvelle-Zélande, Ettie Rout a pourtant été honorée de la Médaille de la Reconnaissance française pour ses efforts. Autrefois surnommée par ses détracteurs « la femme la plus malicieuse de Grande-Bretagne, » elle a défendu une approche médicale plutôt que morale des traitements, ouvrant ainsi la voie à une meilleure compréhension de la santé sexuelle.
Grégory Chermeux, historien local et contributeur majeur de l’exposition visible à Te Arawhata, a clôturé la conférence en évoquant un mouvement de « résistance » mené par plusieurs femmes pendant l’occupation du Quesnoy entre 1914 et 1918. Grégory a évoqué quelques récits de bravoure, notamment l’histoire d’Alice Favier, cette jeune infirmière qui a aidé 14 soldats britanniques à s’évader de l’hôpital du Quesnoy en 1914. L’histoire d’Alice, dévoilée grâce aux recherches de Greg, était restée méconnue jusqu’en 2023, soit 109 ans après son acte héroïque.
Il s’agissait de la première d’une série de conférences proposées par Te Arawhata cette année. Un immense merci à nos formidables intervenants, Madelyne, Blandine et Grégory, ainsi qu’à nos partenaires du Cercle Historique Quercitain et de l’Hôtel de Ville, sans qui cet événement n’aurait pas été possible.