Un événement de trois jours retraçant les étapes de la Libération

Pour marquer le 106ème anniversaire de la libération du Quesnoy, Te Arawhata, en collaboration avec l’association New Zealand Community in France, a organisé un itinéraire de trois jours proposant des activités dans les Hauts-de-France.

Les festivités ont débuté le samedi 2 novembre avec un repas à Valenciennes, une ville située à seulement 15 minutes du Quesnoy. Au menu : welsh au maroilles (fromage fondu sur une tartine imbibée de bière), brochettes de bœuf et crème brûlée, le tout accompagné de bières typiques de la région.

Dimanche, une excursion à Arras a permis de visiter la Carrière Wellington, lieu de la plus grande attaque-surprise de la Première Guerre mondiale, rendue possible par un réseau de tunnels de 18 kilomètres creusés par la New Zealand Tunnelling Company. Un moment fort de notre passage à la Carrière Wellington fut l’histoire de la réponse des tunneliers lorsqu’on leur demanda de saluer les officiers britanniques : « Vous voulez de la discipline ou du travail ? » Si les hommes avaient dû poser leurs outils toutes les cinq minutes, les tunnels n’auraient pas été prêts pour la date de l’assaut. « Nous devrions être fiers de ce que les « Kiwis » ont accompli ici, non seulement avec leurs tunnels, mais aussi par leur éthique et leur mode de vie néo-zélandais – ce qu’ils ont décidé de faire a changé à jamais la perception des soldats », a déclaré Jacki, l’une de nos invités. Après la visite, le groupe n’est pas resté longtemps en surface, le déjeuner ayant lieu dans les belles caves voûtées du pub The French House. Ce repas copieux nous a réchauffés du froid hivernal, mais nous a presque empêchés de remonter les escaliers !

Enfin, le 4 novembre est arrivé et le groupe s’est rendu au Quesnoy. La journée a commencé par une visite guidée de Te Arawhata. Nos invités ont souligné la beauté et la simplicité de l’expérience offerte par le Wētā Workshop. Pour notre invité Regan, « c’était très émouvant… l’un des meilleurs musées que j’ai visités ».

L’histoire de la Libération en tête, le groupe s’est dirigé vers l’extension du cimetière communal du Quesnoy pour rendre hommage aux soldats du Commonwealth tombés au combat. Nous avons eu le plaisir d’être rejoints par Matthew Stewart de Memory Anchor, une entreprise canadienne dont l’application fournit des informations sur les militaires enterrés dans les cimetières de la Commonwealth War Graves Commission. Matthew s’est ensuite joint à nous pour déjeuner à La Goudale, un autre établissement typique du nord proposant une délicieuse carbonade (ragoût de bœuf à la bière) et flammekueche (l’équivalent français de la pizza).

Nous avons passé l’après-midi dans les remparts du Quesnoy. L’un de nos visiteurs, Rob, a considéré la visite des remparts comme un des moments forts du week-end, expliquant que « c’était assez révélateur… cela a donné vie à toute l’expérience ». Le groupe a partagé son étonnement face à l’ampleur des fortifications de la ville – tous ont convenu que sans le courage des soldats néo-zélandais, Le Quesnoy aurait été imprenable.

De retour à Te Arawhata, le groupe a pris le temps de se réchauffer autour d’une tasse de thé avant de participer à la cérémonie commémorative de la ville aux côtés de la représentante officielle de la Nouvelle-Zélande, Nikki Reid, Chef de mission adjointe à l’Ambassade de Nouvelle-Zélande à Paris. Cette année, le départ s’est fait dans la cour du musée, et plus de 100 personnes ont bravé le froid pour défiler dans Le Quesnoy jusqu’au Mémorial Néo-Zélandais. Sur le chemin, la directrice de Te Arawhata, Elizabeth Wratislav, et la Maire du Quesnoy, Marie-Sophie Lesne, ont dévoilé une plaque marquant l’emplacement exact où le Sous-lieutenant Leslie Averill et ses hommes ont escaladé les murs de la ville à l’aide d’une échelle. Le message inscrit sur la plaque est trilingue, en français, te reo māori et anglais. Les représentants officiels ont ensuite déposé des gerbes au Mémorial et l’harmonie a joué les hymnes nationaux français et néo-zélandais pour la première fois de la soirée. L’interprétation du chœur de l’école locale de God Defend New Zealand a ému aux larmes. « Cela m’a touché en plein cœur », a partagé Rob, tandis que Peter, un autre invité de Te Arawhata, a qualifié sa présence à la cérémonie de « privilège. »

Les commémorations se sont poursuivies jusque dans le centre-ville du Quesnoy, où des discours, hymnes et une réception à la Mairie ont conclu les cérémonies officielles. Nous avons célébré ce week-end spécial avec un dîner entre nos invités néo-zélandais et des membres de l’association Le Quesnoy-Nouvelle-Zélande. Assis en damier, nos convives ont enchaîné les chansons, les rires et surtout le « franglish ». Un immense merci à Anthony, le propriétaire du Maori 2.0, d’avoir ouvert son restaurant pour nous un jour de congé.

Trois jours de découverte, de souvenirs et de liens tissés. Merci à tous les participants, à nos invités ainsi qu’à nos partenaires à travers la région. Nous laissons les derniers mots à Rob :

« J’ai saisi l’opportunité de venir ici pendant trois jours. Chaque activité a dépassé mes attentes. La qualité des présentations, l’implication des habitants du Quesnoy sont vraiment des expériences qui en valent la peine – j’encouragerais tout le monde à les vivre. » 

« C’est incroyable de penser qu’il existe une amitié si profonde de part et d’autre du globe autour d’un événement historique ayant eu lieu il y a 106 ans. C’est merveilleux de voir que le monde est encore capable de cela. »

Te Arawhata proposera de nouveau un itinéraire autour du 4 novembre en 2025. Le prochain grand événement commémoratif aura lieu pour l’ANZAC Day 2025. Restez à l’écoute pour plus de détails.

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