L’expérience canadienne

Jeudi 16 octobre, le Musée Néo-Zélandais de la Libération – Te Arawhata a eu le plaisir d’accueillir nos amis canadiens du Mémorial national du Canada à Vimy pour une conférence consacrée à l’offensive des Cent Derniers Jours, une série de batailles décisives menées par les forces alliées entre août et novembre 1918.

Cette campagne marqua la dernière phase de la Première Guerre mondiale. À l’instar des soldats néo-zélandais, les troupes canadiennes y jouèrent un rôle déterminant, repoussant les lignes allemandes lors de batailles clés telles qu’Amiens, Arras et Cambrai, jusqu’à la libération de Mons le 11 novembre 1918.

La conférence était animée par Jacob Neil, représentant du Mémorial de Vimy, accompagné de Finn et Lily Blue, deux jeunes guides étudiants recrutés dans le cadre du programme fédéral canadien FSWEP (Federal Student Work Experience Program).

Tous deux travaillent actuellement comme étudiants guides au Mémorial national du Canada à Vimy et au Mémorial terre-neuvien de Beaumont-Hamel.

Tous les quatre mois, de jeunes Canadiens bilingues venus de tout le pays sont sélectionnés pour partager l’histoire et la mémoire des soldats canadiens sur le front occidental. Ce programme remarquable, instauré en 1963, permet à de jeunes étudiants de marcher sur les traces des soldats tombés et de maintenir un lien vivant entre mémoire, jeunesse et transmission.

Finn, particulièrement ému de renouer avec ses racines françaises, a exprimé sa fierté de représenter son pays et de contribuer à perpétuer cette mémoire partagée.

Lily Blue, originaire de l’île de Terre-Neuve, aujourd’hui intégrée à la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador, a rappelé avec émotion la singularité du régiment terre-neuvien, qui combattait séparément des troupes canadiennes. En effet, durant la Première Guerre mondiale, Terre-Neuve ne faisait pas encore partie de la Confédération canadienne et possédait alors le statut de dominion, tout comme la Nouvelle-Zélande. En reconnaissance de son courage et de son rôle décisif lors de la grande offensive finale dans la région d’Ypres, le roi George V a décerné au régiment terre-neuvien le titre honorifique de « Royal », faisant du “Royal Newfoundland Regiment” la seule unité non britannique à porter ce titre.

Leurs récits, à la fois historiques et profondément humains, ont ému et inspiré l’audience.
Tout au long de la soirée, de nombreux parallèles ont été établis entre l’expérience des soldats canadiens et néo-zélandais, unis dans le courage, la perte et la solidarité.

La conférence s’est conclue par un moment d’échanges chaleureux et passionnants, fidèle à l’esprit de Te Arawhata : honorer la mémoire, partager les récits et tisser des liens durables entre les nations.

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