Grégory Chermeux, historien Local de Le Quesnoy, nous partageras des histoires et quelques secrets méconnus sur la ville dans le cadre de la celebration du patrimoine français à Te Arawhata.
Grégory, qui a contribué de façon déterminante à l’expérience du musée, animera des visites dans le cadre des Journées Européenes du Patrimoine, un événement national où les lieux historiques sont ouverts gratuitement pendant un week-end.
Le musée Te Arawhata sera ouvert au public les 21 et 22 septembre avec trois visites guidées spéciales du musée, ainsi qu’une visite des remparts chaque jour dans le cadre des événements. Les visites guidées coûtent 8€ chacune et par personne.
Dans cette Q&R, Gregory parle de sa passion pour l’histoire, de l’attrait du Quesnoy et de certaines des histoires peu connues sur la ville, dont la fuite dramatique de 14 soldats britanniques qui se cachaient à l’hôpital du Quesnoy en octobre 1914.
D’OU VIENT CETTE PASSION?
J’ai toujours aimé l’histoire. Au collège je voulais être professeur d’histoire d’ailleurs, puis au lycée professeur d’anglais pour finalement être bibliothécaire.
J’ai aussi fait de la généalogie, puis par extension de l’histoire locale pour comprendre les lieux. Arrivé au Quesnoy en 2007 j’y ai trouvé un « terrain de jeu » formidable, tant c’est une ville à l’histoire, et aux petites histoires, très riche !
POURQUOI VOUS ETES-VOUS LANCE DANS LES RECHERCHES POUR ALIMENTER LE FOND DU MUSEE?
J’avais effectué des recherches sur les soldats français du monument aux morts dès 2015. Une exposition avait même été organisée en 2018 pour le centenaire. La même année, un colloque franco-néo-zélandais était organisé au Quesnoy, avec notamment la présence de Christopher Pugsley. J’avais présenté à cette occasion une conférence sur les hommes de Le Quesnoy partis au front. Mes travaux ont intéressé l’équipe de recherche du musée et Weta Workshop…. J’ai intégré ce « pôle » en apportant mes connaissances sur Le Quesnoy entre 1914 et 1918.
QUEL MESSAGE SOUHAITEZ-VOUS TRANSMETTRE A NOS FUTURS VISITEURS?
Tout simplement de venir ! Te Arawhata n’est pas un musée « comme les autres ». Déjà avec les vidéos, les sons, les écrans, c’est un outil moderne.
Mais au-delà de l’aspect technologique, je dis toujours que c’est un musée humain, où justement la place de l’humain est primordiale. Pas de grands récits de batailles comme on peut souvent voir dans d’autres musées, ce qui est nécessaire bien évidemment, mais au Quesnoy on privilégie le rapport humain, l’expérience vécue par nos et vos ancêtres, puis la nôtre.
VOUS CONNAISSEZ BIEN L’HISTOIRE DU QUESNOY, MAIS QU’AVEZ-VOUS DECOUVERT DE NOUVEAU ET DE SURPRENANT PENDANT VOTRE TRAVAIL SUR LE PROJET DU MUSEE?
Ce qui m’a le plus touché, c’est l’histoire d’Alphonse Courouble et d’Alice Favier qui ont tous les deux participé à l’évasion de 14 soldats britanniques cachés à l’hôpital du Quesnoy. En octobre 1914, en pleine nuit, ils les ont emmenés du Quesnoy jusqu’à la forêt de Mormal en passant par les jardins et les souterrains. Ces anglais ont, pour certains, réussi à revenir en Angleterre grâce au réseau de Louise Thuliez et Edith Cavell. Pour moi, ce sont des héros dont il faut absolument honorer la mémoire.
UN DERNIER MOT POUR LA FIN …
Participer à l’élaboration du musée a été un de mes plus grands défis et un de mes plus beaux souvenirs. Les échanges que j’ai sur cette histoire avec les Néo-zélandais sont toujours des moments extraordinaires. Et tout ça n’est pas fini…